samedi 8 février 2014

NON à la suppression de postes au LFM ! OUI à la reconnaissance de nos multiples responsabilités !

Point de vue
de Dimitri Nicolaïdis

Nous avons appris la semaine dernière que l’AEFE a signifié à Madame le proviseur du LFM qu’au moins un poste, en histoire-géographie, serait supprimé à la rentrée prochaine. Cette décision n’a rien de surprenant quand on sait que l’agence cherche à redéployer les postes du réseau au profit de nouvelles régions pionnières comme l’Asie orientale, et aux dépens de régions où les résidents sont jugés surreprésentés. Ainsi, dans la péninsule ibérique, tout départ à la retraite ou toute fin de contrat est aujourd’hui un prétexte pour supprimer des postes de résidents. Madame Bouvier avait d’ailleurs voulu anticiper ces suppressions de postes en proposant de les compenser par la création d’un poste en anglais, justifiée par le rétablissement d’une troisième heure d’anglais en première et terminale, et dans le primaire. Ce calcul, qui nous paraissait déjà relativement risqué, s’est avéré largement caduque face à un organisme dont l’approche comptable ne prend plus vraiment en considération les impératifs pédagogiques et la nécessaire consolidation d’un enseignement français à l’étranger de qualité.
Si nous sommes inquiets par ces suppressions de postes qui tendent à précariser les employés du réseau et à détériorer la qualité de l’enseignement proposé aux enfants scolarisés au sein de nos établissements, pour autant, le principe de responsabilité doit aussi s’appliquer aux syndicats : nous devons être attentifs aux équilibres budgétaires mais aussi à une répartition juste des efforts qui ne pèsent pas de façon croissante sur les familles ; nous souhaitons aussi que la politique des bourses, les outils de solidarité et de redistribution tout comme l’offre pédagogique du LFM permettent de donner plus à ceux qui ont moins ; nous voulons enfin que notre établissement soit un lieu d’épanouissement intellectuel et personnel pour nos élèves tout comme pour nous-mêmes, enseignants ou non-enseignants, recrutés locaux ou résidents, tous au service d’une ambition partagée mais qui demande d’une part un certain degré de concertation pour s’entendre sur une vision et un projet communs, et d’autre part des moyens matériels qui supposent de procéder en permanence à des choix et donc à des arbitrages.
Pour y parvenir, encore faudrait-il que tous les employés du LFM aient le sentiment d’être responsabilisés, écoutés et reconnus au travers des innombrables tâches que nous accomplissons. Certains signes laissent à penser que la direction est prête à en discuter. Nous aurions tous intérêt à engager une véritable négociation qui permettrait d’apporter du sens et de la reconnaissance à ce que nous faisons tous les jours.

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